Algérie: Merkel refuse de programmer une visite en 2017

La chancelière allemande Angéla Merkel.

La chancelière allemande Angéla Merkel. . DR

Le 15/03/2017 à 13h22, mis à jour le 15/03/2017 à 13h51

Alger voudrait bien que la Chancelière allemande programme une nouvelle visite, après l'échec de la rencontre prévue le 20 février dernier avec le président Bouteflika. Mais, en vraie germanique, Angela Merkel aurait poliment décliné l'offre de visite officielle.

Pas de visite officielle de la chancelière allemande à Alger pour encore longtemps, malgré une insistante demande de la diplomatie algérienne. Angela Merkel n'aurait visiblement pas apprécié l'annulation à la dernière minute de sa rencontre avec Abdelaziz Bouteflika. Pour cause "d'agenda trop chargé", elle a purement et simplement préféré décliner la récente demande d'Alger, l'invitant à programmer une nouvelle fois une visite officielle et une rencontre avec le président Bouteflika. C'est en tout cas ce que croit savoir le magazine Jeune Afrique, d'après plusieurs supports algériens.

Cette information à laquelle certains observateurs s'attendaient est néanmois en contradiction avec ce que la présidence algérienne affirmait juste après l'annulation de la visite de Merkel prévue le 20 février. "La chancelière, qui était rassurée sur l’évolution de l’état de santé du président de la République, son excellence monsieur Abdelaziz Bouteflika, a réitéré son entière disponibilité à se rendre en Algérie, et ce, le plus tôt possible", disait, en effet, le communiqué de la présidence.

Evidemment, c'était sans compter sur la nature des germaniques qui tiennent tant au respect des agendas. Car, faut-il le rappeler, la visite de Merkel a été annulée 2h seulement avant le décollage prévu de son avion, officiellement pour "bronchite aigüe" d'Abdelaziz Bouteflika. 

Pour Alger, organiser une renconte de Bouteflika avec des personnalités étrangères est une gageure. Car, d'autres visites ont également été reportées ou annulées, après Merkel, notamment celle du président iranien Hassan Rohani, annoncé en grande pompe pour le 9 mars. Alfonso Dastis, ministre espagnol des Affaires étrangères non plus, n'a pas pu rencontrer le président algérien lors de sa récente venue à Alger. 

Par Ismail Traoré
Le 15/03/2017 à 13h22, mis à jour le 15/03/2017 à 13h51