Algérie: qu'est-ce qui fait trotter Messahel sous le chaud soleil de Dubai?

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Le 26/07/2017 à 20h46, mis à jour le 26/07/2017 à 23h16

Revue de presseAu moment où Emmanuel Macron faisait signer la déclaration de Paris à Khalifa Haftar et Fayez Al-Serraj, Abdelkader Messahel était à Dubai pour présider une réunion de la Ligue arabe. Au-delà de cette tâche honorifique, le Chef de diplomatie algérienne rêvait de peser dans la crise du Golfe, dit-on

Kiosque Le360 Afrique. Il faut vraiment être remonté contre son ministre des Affaires étrangères pour titrer que "la diplomatie algérienne est à la traîne" et rappeler qu'au moment où l'avenir de Libye se jouait à Paris, Abdelkader Messahel est parti se pavaner à Dubaï postant au passage quelques tweets sur son compte officiel. 

Pour la presse du régime, souligne Tout sur l'Algerie, "Messahel est aux Émirats, puis au Caire pour présider un conseil de la Ligue arabe". Cependant, il s'agit surtout de faire de la figuration, croit savoir le média électronique, qui ajoute qu'il n'est question que d'une tâche "protocolaire sans grande importance".

Messahel a pris le soin avant de s'envoler vers Dubaï, de jeter dans quelques corbeilles de la presse habituée à le caresser dans le sens du poils, des soi-disant informations sur ce qui le fait gambader sous le chaud soleil de Dubaï. Il serait allé dans la capitale des Émirats Arabes Unis pour, dit-on, "peser de tout son poids dans le conflit entre le Qatar et ses voisins". Une délicatesse qui lui est bien payée en retour par quelques articles au contenu on ne peut plus laudateur. 

Sauf que, la réalité est tout autre. Dans un conflit où les Etats-Unis se sont incrustés, on se demande bien que signifiera un poids plume de la diplomatie. S'il devait être impliqué dans la résolution d'un conflit, ce devait être celui de la Libye et celui des pays du Golfe. Il n'a été tenu au courant qu'à la dernière minute des démarches entreprises par son homologue français pour résoudre le conflit libyen. En réalité, pour cacher ce fiasco, il s'est empressé de publier les photos de quelques rencontres dont le sujet principal n'est certainement pas la question qatarienne. 

Pendant ce temps-là, au Château de la Selle Saint Cloud à Paris, Jean Yves Le Drian et Emmanuel Macron faisaient se retrouver les frères ennemis libyens. Ce n'est qu'en fin d'après-midi que Messahel, sans doute après moult tentatives, réussit enfin à avoir au bout du fil son homologue français. Coup de fil que le service presse des Affaires étrangères algériennes s'est empressé d'annoncer dans un communiqué. Mais, concernant Dubaï, pas une ligne, pas même un mot, pour annoncer un quelconque résultat. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 26/07/2017 à 20h46, mis à jour le 26/07/2017 à 23h16