Ahmed Ouyahia a fait des aveux clairs sur la faillite de l'Etat algérien, ce qui a poussé son gouvernement à opter pour la planche à billets. En effet, "sans cette solution, qui permettra le recours au financement interne non conventionnel, nous n’aurions pas de quoi payer les fonctionnaires dès novembre prochain", aurait dit le Premier ministre algérien devant ses alliés du FLN Front de libération nationale), du TAJ (Rassemblement de l'Espoir de l'Algérie) et du MPA (Mouvement populaire algérien), qu'il a réunis hier mercredi. C'est le quotidien Le Soir D'Algérie qui rapporte l'information dans son édition d'hier.
Ahmed Ouyahia a réuni les partis politiques de la mouvance présidentielle et leur a tenu un langage de vérité, appelant à prendre des mesures politiques "sur des bases réalistes". En Algérie, tout le monde estime que c'est une préparation de l'opinion publique à des annonces douloureuses.
Depuis sa déclaration d'hier mercredi 13 septembre 2017, toute la presse semble se préparer au pire concernant l'annonce des premières mesures de son gouvernement.
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"J’adresse aux Algériens un message d’espoir et de sérénité politique reposant sur des bases réalistes que nous aurons l’occasion d’expliquer ultérieurement", a-t-il dit en sortant d'une rencontre avec les leaders du FLN, du TAJ et MPA, les principaux alliés du RND qu'il dirige.
Pas besoin d'être devin pour savoir qu'Ouyahia veut préparer l'opinion publique à d'autres mesures impopulaires, d'abord lors de la déclaration de politique générale de son gouvernement le lundi 25 septembre courant, ensuite dans le cadre de la loi de finances 2018 dont le projet ne saurait tarder.
On a beau changer de Premier ministre, le gouvernement algérien continue de buter sur la dure réalité de la crise la plus sévère que traverse le pays. Ahmed Ouyahia, successeur de l'éphémère Abdelmajid Tebboune, aurait-il enfin décidé de ne plus bercer les Algériens de faux espoirs? Mais, cela ne répondra pas à la question que ne cesse de poser l'opposition concernant les 800 milliards de dollards de recettes pétrolières engrangés depuis 2000. S'ils avaient été bien utilisés, on n'aurait jamais parlé de faillite du troisième exportateur d'hydrocarbures africain. Où sont-ils passés, diantre?