«Nous avons soutenu le président Bouteflika pour le 4e mandat, en 2014. Laissons ce 4e mandat se terminer et laissons le président de la République prendre sa décision en son âme et conscience et en son intimité la plus profonde», aurait dit Amara Benyounès, selon un site algérien. Cette déclaration du leader du Mouvement populaire algérien (MPA) agace au plus haut point ses alliés. Il est clair que cette voix discordante n'arrange pas ceux qui un intérêt au maintien du statu quo et qui ont répondu favorablement à l'appel d'un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika lancé par Djamel Ould Abbès.
Les propos de Benyounès dans un entretien avec un site en ligne font couler beaucoup d'encre. A moins d'une année de l'élection présidentielle de 2019, cette sortie a de quoi inquiéter. D'une part, chacun sait que le chef de l'Etat algérien n'est plus en mesure de prendre des décisions de son propre chef.
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D'autre part, au-delà du message codé qu'elle véhicule, cette déclaration a été précédée d'actes. En effet, Amara Benyounès a rencontré cette semaine deux responsables de partis d'opposition. A savoir, Abderrazak Mokri qui dirige le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et Ali Benflis qui est à la tête de Taï El Houriyet.
Pour l'heure, dans la coalition au pouvoir, le MPA est l'unique formation politique à s'être évité le ridicule en n'adoptant pas un comportement moutonnier comme l'ont déjà fait le FLN, le RND ou encore le TAJ. Même le syndicat national des travailleurs algériens n'a pas dérogé à la règle des suiveurs. Il avait, dans une risible mise en scène lors de la fête du Travail, appelé au soutien d'un cinquième mandat.