Algérie: Ouyahia appelle lui aussi Bouteflika à briguer un 5e mandat

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Le 21/06/2018 à 18h40, mis à jour le 21/06/2018 à 19h07

Le Premier ministre Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, appelle à son tour le président Bouteflika à briguer un 5e mandat. Cette proposition est censée mettre fin à la guéguerre entre le secrétaire général du FLN et le Premier ministre, et éviter les multiples désaccords au sommet de l’Etat.

Fin de suspense. Le Rassemblement national démocratique (RND) d’Ahmed Ouyahia ne présentera pas un candidat contre le président Abdelaziz Bouteflika. Le patron Du RND a été on ne peut plus clair sur la question. "Le Conseil national va trancher demain, mais je peux dire déjà que nous allons appeler le Moujahid Bouteflika à poursuivre sa mission à la tête de l’Etat", a souligné le Premier ministre à l’ouverture du Conseil de son parti, justifiant cette décision comme étant "un choix au service de la sécurité, de la stabilité et de l’Algérie".

Avec cette décision, le RND met fin à la guéguerre entre l'autre grand parti au pouvoir, le FLN.

En effet, depuis que le FLN, via son secrétaire général, Djamel ould Abbes, a lancé l’appel au président Bouteflika pour briguer un 5e mandat à la présidentielle de 2019, la tension ne cessait de monter entre les dirigeants des deux partis alliés au pouvoir. Ould Abbes ne cessant de faire des piques à l’égard du Premier ministre afin que ce dernier soutienne la candidature du président Bouteflika pour un 5e mandat.

D’ailleurs, au sommet de l’Etat, le président Bouteflika a désavoué à plusieurs reprises son Premier ministre sur plusieurs dossiers depuis que sa candidature est lancée par le FLN. Plusieurs décisions du Premier ministre ont ainsi été annulées par le président Bouteflika dans le cadre de querelles au sommet de l’Etat dans la perspective de élections présidentielle de 2019.

Entre autres décisions du Premier ministre désavouées par le président on peut citer celles relatives aux concessions agricoles pour les investisseurs étrangers, les privatisations d’entreprises publiques, l’augmentation des taxes sur les documents biométriques, la réorganisation du secteur automobile, etc. Autant de décisions prises par le Premier ministre et finalement rejetées par Bouteflika.

Désormais, avec la décision de soutenir la candidature de Bouteflika pour un 5e mandat, les choses vont certainement rentrer dans l’ordre entre les deux partis qui dirigent l’Algérie.

Par Karim Zeidane
Le 21/06/2018 à 18h40, mis à jour le 21/06/2018 à 19h07