«Ni le Consul général, ici présent, dont c'est le métier de délivrer des visas, ni moi, dont ce n'est pas le métier de délivrer les visas, nous n'avons d'instructions en ce sens. Personne, à ma connaissance, ne nous demande de réduire le nombre de visas en réaction à la limitation des importations françaises. Je peux vous assurer que nous n'avons pas de telles instructions», a voulu rassurer l’ambassadeur français en Algérie, Xavier Driencourt, dans un entretien accordé au Quotidien d’Oran.
Cette mise au point intervient après la réduction drastique d’octroi de visas aux Algériens. Une situation qui a poussé de nombreux algériens à avancer que l’Union européenne a mis en place un système de quotas de visas à délivrer aux Algériens.
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Pour l’ambassadeur, cette baisse dans la délivrance des visas s’explique par plusieurs facteurs dont l’évolution technique ou technologique avec l’introduction d’un logiciel «France visa» qui sera la première étape avant le dépôt de la demande de visa, et le changement du prestataire à Alger pour la prise de rendez-vous. Une situation qui tend à compliquer la procédure. Pour preuve, avance t-il, la France a octroyé 400.000 visas aux Algériens en 2017, conte 200 000 en 2012.
Reste que cette explication ne convainc pas les Algériens, surtout, que l’ambassadeur lui-même reconnaît qu’il n’y a pas de quotas ni de restriction mais qu’il y a des contrôles plus stricts pour des raisons dues au changement du paysage migratoire européen.
Et justement, sur ce point, depuis quelques mois, en France, des voix se sont élevées pour demander un durcissement des conditions d‘octroi des visas aux ressortissants algériens.
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C’est le cas du Directeur central de la police française des frontières, Fernand Gontier, qui avait plaidé en mai dernier pour un tel durcissement devant le Sénat, en justifiant sa demande par le grand nombre d’immigrés de nationalité algérienne qui vivent illégalement sur le sol français. Dans ce rapport, dont des extraits ont été repris par les médias algériens, il explique que «l’Algérie nous préoccupe (…) beaucoup: sa jeunesse est en désespérance et quitte le territoire. La France reste très attractive».
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Il justifie aussi sa demande de durcissement des conditions d’octroi de visa aux algériens par les fait que «les algériens représentent la deuxième communauté la plus importante en situation irrégulière sur notre territoire. Nous effectuons plus de 10.000 interpellations par an. Beaucoup d’Algériens arrivent avec des visas mais ne repartent plus».
Ce durcissement ne concerne pas seulement les consulats français. Il devient de plus en plus compliqué pour les Algériens d’obtenir un visa Schengen.