Alger ne protège plus les représentations diplomatiques françaises sur son sol

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Le 20/09/2018 à 09h55, mis à jour le 20/09/2018 à 09h57

Depuis hier, mercredi 19 septembre, en Algérie, les principales représentations diplomatiques françaises ne sont plus placées sous la protection de la police algérienne. Alger proteste ainsi contre la décision française de ne plus assurer la protection de ses représentations en France.

Alors qu'elles étaient gardées par la police algérienne depuis le début des années 1990, les représentations diplomatiques françaises devront désormais compter sur leur propres moyens concernant leur sécurité. Cette mesure, prise par Alger, est entrée en vigueur hier, mercredi 19 septembre. 

La presse locale algérienne, qui rapporte l'information, affirme que pour le moment les représentations françaises concernées sont les structures se trouvant à Alger, Annaba et Oran, notamment l'Ambassade de France, la résidence de l'ambassadeur, et les consulats de ces villes. 

Evidemment, même si la situation sécuritaire s'est nettement améliorée dans ces villes, cette mesure radicale entraîne une série de questions. Beaucoup se demandent pourquoi intervient-elle à ce moment précis et pourquoi ne concerne-t-elle que la France, alors que d'autres pays occidentaux, bénéficiant de la même mesure, ne sont pas concernés. 

Il s'agirait d'une mesure de réciprocité de la part d'Alger, puisque depuis une semaine, la France ne protège plus les représentations diplomatiques algériennes se trouvant sur son territoire, tout particulièrement l'Ambassade d'Algérie à Paris, qui ne bénéficie plus de protection policière.

Outre l'Algérie, les Etats-Unis et Israël font partie des rares pays dont les ambassades et consulats sont protégés par des éléments de la police française sur le territoire français. 

Ce n'est pas la première fois que la France applique une telle décision. L'année dernière en effet, les policiers français avaient quitté la porte principale de l'ambassade d'Algérie à Paris. Ils n'étaient revenus qu'après une vive protestation d'Alger. 

Par Djamel Boutebour
Le 20/09/2018 à 09h55, mis à jour le 20/09/2018 à 09h57