Algérie. Coup de tonnerre dans l'armée: cinq généraux en prison

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Le 14/10/2018 à 17h21, mis à jour le 16/10/2018 à 09h46

Un véritable séisme secoue l'armée algérienne qui vient de voir cinq de ses généraux-majors placés sous mandat de dépôt par le juge d'instruction de Blida.

On s'achemine vers la plus grande crise qui pourrait dégénérer à tout moment. Ce dimanche matin, cinq généraux-majors et un colonel de l'Armée nationale populaire ont été placés sous mandat de dépôt par le juge d'instruction de Blida, selon la chaîne Ennahar TV.

Il s'agit des généraux récemment démis de leurs fonctions, en l'occurrence, les ex-commandants de trois régions militaires que sont Habib Chentouf, Saïd Bey et Abderrazak Chérif, généraux-majors qui furent à la tête des première, deuxième et quatrième régions militaires. Les deux autres sont l'ex-chef de la gendarmerie nationale, Menad Nouba et l'ancien directeur central des Finances au ministère de la Défense nationale, Boudjemaâ Boudouar. 

Selon la même source, ces généraux sont soupçonnés d'enrichissement illicite et d'abus de pouvoir. Mais pour l'heure le nom du colonel n'est pas encore connu.

Mais, de toute évidence ces arrestations sont liées à l'affaire des 701 kg de cocaïne arraisonnée à Oran fin mai dernier. Ou peut-être c'est ce que l'on voudrait bien faire croire à l'opinion publique algérienne.

Un certain colonel Soufiane, ex-officier supérieur influent du Département des renseignements et des services (DRS), avait été cité parmi ceux qui étaient en accointance avec le principal accusé, Kamel Chikhi, alias "le boucher". Et dans le cadre de l'enquête, les généraux avaient déjà été interdits de sortie du territoire. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 14/10/2018 à 17h21, mis à jour le 16/10/2018 à 09h46