Le président Bouteflika va briguer un 5e mandat à la tête de l'Algérie, bien que très diminué par les séquelles d'un accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime en 2013.
Si le président ne s'est pas exprimé officiellement, son entourage vient d'officialiser sa candidature. "Le président Bouteflika, également président du parti, est le candidat du FLN à l'élection présidentielle prévue en 2019", a déclaré Ould Abbes, secrétaire général du FLN, lors d'une cérémonie en l'honneur du nouveau chef du groupe parlementaire du parti, Mohamed Bouabdallah.
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"Cette candidature est une revendication de tous les cadres et militants du FLN sur l'ensemble du territoire national", a ajouté le SG du FLN.
C'est à croire que Bouteflika a donné son accord pour briguer un nouveau mandat. Toujours selon Ould Abbès, le Comité central du FLN se réunira très prochainement pour officialiser la candidature du président.
Une candidature qui intervient dans un contexte particulier marqué par les limogeages des hauts gradés de l'armée algérienne et suite au putsch à la tête de l'Assemblée populaire nationale avec la mise à l'écart de son président, Said Bouhadja.
En réalité, la candidature de Bouteflika est loin de faire l'unanimité, même au sein du FLN.
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Ainsi, tout dernièrement, Louisette Ighilahriz, une figure de la guerre d’indépendance d’Algérie, a démissionné du Sénat pour protester contre un 5e mandat de Bouteflika: «Je garde toutes mes facultés, mais je ne peux pas voter pour quelqu’un d’invisible. Le président est pris en otage».
Le président Bouteflika est à la tête de l'Algérie depuis 1999. Mais depuis sa réélection de 2014, ses apparitions sont devenues très rares.