Arrêté le 9 décembre dans la capitale algérienne, Adlene Mellah, directeur des sites d'information Algérie Direct et Dzair Presse, était accusé "d'attroupement", d'"incitation à un attroupement non armé", d'"outrage à fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions" et de "rébellion".
Selon Reporters sans frontières (RSF), qui avait réclamé sa libération immédiate, le journaliste avait participé "devant le théâtre national à Alger à une manifestation de soutien au chanteur Reda City 16, en détention depuis octobre dernier".
Il a finalement été condamné à un an de prison ferme pour attroupement, a déclaré Me Abdel Ghani Badi. Le délit d'"outrage à fonctionnaire" n'a pas été retenu par le tribunal lors de l'énoncé du verdict mardi, a précisé l'avocat.
Lors d'une audience le 18 décembre, un procureur algérien avait requis trois ans de prison ferme contre ce journaliste.
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Me Badi a par ailleurs indiqué à l'AFP que la défense allait interjeter appel. En attendant, Adlène Mellah devra rester en détention, a déploré son avocat.
"Je suis choqué de voir des citoyens algériens accusés d'attroupement non autorisé en 2018 alors que le droit de manifester est garanti par la Constitution", a dit cet avocat.
Mellah devra également comparaître le 7 février dans une autre affaire où il est accusé de "chantage", "atteinte à la vie privée" et "diffamation", selon ses avocats.
Dans cette affaire, Mellah et ses co-accusés sont visés par une plainte déposée par Anis Rahmani, patron du plus grand groupe médiatique privé algérien (Ennahar), Abdelkader Zoukh, wali (préfet) d'Alger, et Abderrahmane Benhamadi, PDG du conglomérat algérien d'électronique et électroménager Condor, selon leurs avocats.