Dans la guerre de succession qui couve au sein le landerneau politique algérien, notamment au niveau du premier cercle de pouvoir, Ahmed Ouyahia, Premier ministre et leader du Rassemblement national démocratique (RND), semble avoir remporté une victoire sur ses alliés du Front de libération nationale (FLN). Ces derniers ont, un certain temps, défendu l'idée farfelue d'une "continuité" qui lassait penser qu'ils ne voulaient plus de l'organisation de la présidentielle.
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Hier, après une réunion de son parti, Ouyahia n'a pas caché sa satisfaction de voir que la présidentielle n'a pas été réportée, tout en rappelant qu'il était contre tout changement du calendrier initial. Dans une déclaration à Dzaïr News, il s'est réjoui de la convocation par le président Bouteflika du corps électoral pour la tenue du scrutin le 18 avril prochain.
Selon lui, "Le respect des délais et le retour au choix du peuple font partie traditions qui étaient défendues par le président Bouteflika depuis qu’il est au pouvoir".
Et d'ajouter: "c’est conforme à la position de notre parti. Les Conseils nationaux, élargis, ont tous appelé à la candidature de Bouteflika. Et si on a appelé à la candidature de Bouteflika, cela voudrait dire aussi qu’on était pour la tenue des présidentielles dans les délais".
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Aujourd'hui, la question qui se pose est de savoir si Abdelaziz Bouteflika sera ou non candidat pour un cinquième mandat. Il est clair qu'il n'en a pas la capacité physique compte tenu de sa maladie, mais le suspense demeure. Dans le cas contraire, qui pourrait alors être le candidat de consensus pour la majorité? Ouyahia? Pourquoi pas?