Les manifestations des Algériens contre un 5e mandat ne semblent point ébranler la volonté du présent Abdelaziz Bouteflika, ou du moins de la nomenclature dirigeante de l’Algérie, de briguer un 5e mandat présidentiel d'affilée.
En effet, selon Abdelmalek Sellal, son directeur de campagne, c'est Bouteflika himself, comme l’exige la loi algérienne, qui va déposer son dossier de candidature à la présidentielle le 3 mars prochain.
On comprend alors le séjour du président en Suisse où il est parti se remettre un peu en forme pour cet exercice difficile de dépôt du dossier de sa candidature.
Lire aussi : Vidéo. Algérie. Cinquième mandat: «No You Can’T», du YouTubeur Anes Tina, fait fureur
A noter que le dernier délai de dépôt des dossiers de candidature pour l’élection présidentielle, prévue pour le 18 avril, est fixé au 3 mars 2019 à minuit.
Le dossier de candidature doit être déposé par le candidat en personne, après rendez-vous convenu auprès du Secrétariat général du Conseil constitutionnel, contre accusé de réception.
Commentant les nombreuses manifestations d’Algériens opposés à ce 5e mandat, Sellal, ancien Premier ministre, remis sur les rails pour mener la campagne qui s’annonce difficile pour le président sortant, explique que nul n’a le droit d’empêcher tout citoyen de se porter candidat à la présidentielle. Il s’agit pour lui d’«un droit garanti par la Constitution».
Lire aussi : Algérie. Présidentielle: la très forte mobilisation contre Bouteflika change la donne
Partant, le président a le droit, selon lui, de postuler à la présidentielle et c’est seulement au Conseil constitutionnel de «l’agréer ou de l’invalider». Plus clairement, pour Sellal, «seules les urnes trancheront le 18 avril prochain». C’est dire que malgré l’opposition des Algériens au 5e mandat, les souteneurs de Bouteflika ne reculeront point, à moins que le peuple n'en décide autrement, ...