Les Algériens sont fermement décidés à barrer la voie à un cinquième mandat voulu pour le président Abdelaziz Bouteflika. Après les nombreuses manifestations dans tout le pays, entamées dès vendredi 22 février dernier, et qui se poursuivent encore dans les principales villes algériennes, tout comme à l’étranger, la population s’en prend désormais aussi aux soutiens fervents du régime, lesquels tentent vainement de vendre la candidature du président sortant à cet énième mandat.
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Ainsi, à Chlef, à 200 kilomètres au sud-ouest d'Alger, Amara Benyounès, président du Mouvement populaire national (MPA), un des partis qui composent l’Alliance présidentielle, a vu son meeting de soutien au président Abdelaziz Bouteflika fortement perturbé par la population locale opposée à un cinquième mandat du président sortant.
Cette perturbation de la campagne voulue pour Abdelaziz Boureflika interveint après celles qu'ont également connues Noureddine Bédoui, le ministre de l’Intérieur, et Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du président Bouteflika, tous deux issus de l'historique Front de Libération Nationale dirigé par Abdelaziz Bouteflika, lequel s'est désormais entouré d'une alliance composée du Rassemblement National Démocratique (RND -dirigé par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia) et du TAJ (-le Rassemblement de l'Espoir de l'Algérie, d'Amar Ghoul), partis qui ont désigné Bouteflika comme leur candidat à l’élection présidentielle du 18 avril prochain.
De nombreux citoyens de Chlef se sont ainsi donnés rendez-vous devant la Maison de la culture et ont affiché leur opposition à la venue de la délégation du MPA, scandant des slogans «Non au cinquième mandat!» et qualifiant les organisateurs du meeting de «Chyatines, chyatines!» («Satanistes! Satanistes!»)
Et même à l'intérieur de la sallle où se déroulait le meeting, les opposants ont tenu à se faire entendre, écourtant de fait, cette rencontre, qui n'aura finalemnt duré qu’une petite demi-heure.
Décidément, la campagne s’annonce plus que dure pour les défenseurs à un cinquième mandat pour Bouteflika