Vidéos. Bouteflika apparaît dans des images inquiétantes

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Le 12/03/2019 à 12h22, mis à jour le 12/03/2019 à 13h19

VidéoLa télévision algérienne a montré Abdelaziz Bouteflika recevant plusieurs personnalités algériennes. Ces séquences, d'à peine quelques secondes chacune, n'ont rien de rassurant. Regardez.

Certes, les téléspectateurs algériens ont l'habitude de courtes séquences vidéos montrant leur chef de l'Etat recevant des personnalités nationales ou étrangères ou présidant le conseil des ministres. Ces images ont souvent eu l'effet contraire, puisque, loin de rassurer, elles renseignent sur la dégration de la santé de Abdelaziz Bouteflika. 

Ce lundi 11 mars encore, tout à l'air d'une mise en scène et rien ne permet de dire que Bouteflika est conscient de ce qu'il lui arrive. Dans ces trois vidéos, le président algérien reçoit, tour à tour, le général de corps d'armée Gaïd Salah, le nouveau Premier ministre, Noureddine Bedoui, ainsi que le vice-Premier ministre: Ramtane Lamamra et Lakhdar Brahimi. 

Ses hôtes du jour sont censés piloter la transition, puisque le général Ahmed Gaïd Salah, à la tête de l'armée, a affirmé s'être d'ores et déjà rangé du côté de la volonté du peuple algérien. Sans son aval, il sera en effet difficile au régime de dérouler le programme mis en place.

Quant à Lakhdar Brahimi, il devrait être à la tête de la Conférence nationale indépendante. Le duo Bedoui-Lamamra est appelé à diriger le gouvernement de transition en attendant l'organisation d'élections libres et transparentes. 

A aucun moment, Bouteflika n'entretient une communication visuelle avec ses interlocuteurs. Les vidéos montrent simplement un homme fatigué, supportant mal le poids de sa maladie et de son handicap, bougeant à peine les lèvres et les yeux visiblement hagards. 

Au même moment, ses interlocuteurs ont le regard fuyant et semblent gênés par toute cette mise en scène.

Pas un seul sourire n'est échangé, l'atmosphère a l'air lourde et l'ambiance grave. 

Dans tous les cas, ces images posent plus de questions qu'elles n'apportent de réponses. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 12/03/2019 à 12h22, mis à jour le 12/03/2019 à 13h19