Désormais, chaque sortie du gouvernement algérien est faite pour tenter, tant bien que mal, de rassurer, tant les partenaires étrangers que la menaçante rue algérienne.
A Moscou, où il se trouve actuellement en visite, Ramtane Lamamra, en sa qualité de vice-Premier ministre et de ministre des Affaires étrangères, s'est donc livré à cet exercice de tentative de séduction.
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Le président de la République, en l'occurrence Abdelaziz Bouteflika, est "prêt à transmettre le pouvoir de manière ouverte et transparente au président qui sera choisi par ce scrutin", a-t-il déclaré hier, mardi 19 mars, à Moscou. C'était en présente Serguei Lavrov, ministre russe des AFfaires étrangères, avec lequel il a tenu une conférence de presse.
Toujours pour rassurer, Ramtane Lamamra a notamment rappelé que Bouteflika avait décidé de ne pas se présenter au prochain scrutin présidentiel et que "l'élection présidentielle se tiendra dans de nouvelles conditions: pour la première fois dans l'histoire du pays, pourront y prendre part tous ceux qui le souhaitent".
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Cependant, et à aucun moment, le vice-Premier ministre n'a donné la réponse qu'attend réellement -et instamment- la rue algérienne sur le prolongement du quatrième mandat de Bouteflika.
En effet, les autorités algériennes font la sourde oreille et dans sa dernière correspondance lue à la télévision, le président Bouteflika a clairement affirmé qu'il allait rester au pouvoir après l'échéance du 28 avril, date à laquelle son mandat actuel, le quatrième, est supposé prendre fin.
Pour sa part, Lavrov a affirmé que le Russie soutenait le plan algérien, lequel consiste à organiser une conférence nationale, réviser la constitution, mettre en place un gouvernement d'union nationale et enfin organiser l'élection présidentielle.
Sauf que ni lui, ni son hôte, à deux jours d'une nouvelle déferlante dans les rues algériennes, n'ont apporté la bonne réponse à la question que posent des millions d'Algériens chaque vendredi, depuis quatre semaines.