Le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah pensait tenir le bon bout avec son article 107 de la Constitution, brandi comme solution miracle.
La rue algérienne, pour ce sixième vendredi consécutif de manifestations, vient de lui opposer un "non" ferme à sa proposition de déclarer l'état d'empêchement concernant Abdelaziz Bouteflika, malade depuis 2013.
Tout le monde attendait avec fébrilité ce vendredi, pour voir quelle serait réponse la rue réserverait à cette proposition. mais à travers toute l'Algérie, des manifestations identiques à celles qui ont lieu lors des cinq précédents vendredis ont éclaté.
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On a même découvert que l'Algérien lambda avait une certaine maîtrise de la Consitution du pays.
Dans les rues d'Alger, ce vendredi 29 mars, plusieurs manifestants ont appelé à l'application de l'article 7, en lieu et place du 102.
L'article 7 stipule que "le peuple est la source de tout pouvoir" et "la souveraineté nationale appartient exclusivement au peuple".
En tout cas, l'ampleur des manifestations de ce vendredi montre que le peuple algérien est déterminé à se débarrasser de tout un système, celui actuellement aux commandes du pays, ce qui signifie que le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, n'a pas plus de chances qu'un autre d'être accepté par les manifestants.
Gaïd Salah, lui non plus, ne pourra pas se prévaloir d'une quelconque légitimité pour gouverner.
Regardez ces manifestants réclamer l’application de l’Article 7 de la Constitution.
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