Après la démission du président Bouteflika, le général Ahmed Gaîd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée algérienne fait le grand ménage. En l’espace de 48 heures, il a limogé les dirigeants de l’appareil sécuritaire et du renseignement du pays jugés proches du président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika.
Après le limogeage du puissant général-major Athmane Tartag, dit Bachir, patron du DRS, Conseiller auprès du président démissionnaire Bouteflika, chargé de la coordination des services de sécurité, ce sont les généraux Ali Bendaoud, Direction générale de la sureté extérieure –DGSE) et Rezzig Boura, dit Abdelkader, (Direction de la sureté intérieure -DSI) qui ont aussi été démis de leurs fonctions.
Lire aussi : Algérie: Bouteflika, démissionnaire, limoge le patron du service de renseignements
Au niveau de la Direction de la sécurité intérieure (DSI), c’est le colonel El-Ouanes qui remplace le général Abdelkader. Avant sa nomination, El-Ouanes dirigeait le SCORAT –Service de coordination opérationnel et du renseignement antiterroriste, un service relevant de la DCSA.
Les nominations des remplaçants de Tartag et de Bendaoud (DGSE) ne devraient pas tarder. De très proches de Gaïd Salah sont annoncés.
Une certitude, avec la nouvelle réorganisation, la coordination des services de renseignement ne dépendra plus de la présidence algérienne, mais directement du ministère de la Défense, et donc directement du général Ahmed Gaïd Salah qui est derrière ces nouvelles nominations.
Lire aussi : Vidéos. Algérie: qui, de Gaïd Salah, ou du peuple, est "l'Homme fort" du pays?
Cette nouvelle purge éloigne tous les anciens proches du clan Bouteflika des instances sécuritaires et de renseignement du pays.
Une chose est sure. La seconde purge au sein de l’appareil sécuritaire ne fait que commencer. Gaïd Salah ciblé aussi par les manifestants, va certainement verrouiller l’appareil sécuritaire et de renseignement pour bien protéger ses arrières, au cas où....