Les manifestants se sont rassemblés devant le siège de l'Union générale des Travailleurs algériens (UGTA) pour exiger le départ d'Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général depuis 1997 de l'ancien syndicat unique et seule organisation syndicale considérée comme représentative par les autorités algériennes.
"Sidi Saïd, dégage", "Sidi Saïd fait partie de la mafia" au pouvoir, "Libérez le syndicat", pouvait on lire sur les pancartes brandis par les manifestants qui scandaient "20 ans, ça suffit".
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Abdelmadjid Sidi Saïd a longtemps été l'un des thuriféraires les plus enthousiastes du président Bouteflika et fut des mois durant, au côté de la principale organisation patronale, l'un des principaux meneurs des partisans d'un 5e mandat du chef de l'Etat, perspective qui a finalement fait descendre les Algériens dans la rue.
Il a, comme le reste des piliers du régime, lâché le président Bouteflika, affaibli par la maladie, en ralliant la proposition de l'armée de lancer un processus constitutionnel pour l'écarter du pouvoir.
Depuis le début le 22 février du mouvement de contestation populaire du régime en Algérie, son autorité est fortement contestée au sein de l'UGTA, par les branches locales ou les syndicats affiliés. Il lui est reproché son autoritarisme, sa proximité affichée avec les cercles du pouvoir et une attitude conciliante avec la politique sociale du président Bouteflika.
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Sidi Saïd est considéré par le mouvement de contestation comme l'une des incarnations du "système" au pouvoir dont les manifestants réclament la chute.
Il a longtemps fait partie de leurs principales cibles avec le président Bouteflika, qui a depuis démissionné, le Premier ministre Ahmed Ouyahia, depuis limogé, et l'homme d'affaires Ali Haddad, patron des patrons depuis contraint à la démission puis incarcéré.