Des poursuites judiciaires ont été engagé par le procureur près de la cour d'appel militaire de Blida, à l'ouest d'Alger, contre deux anciens commandants de régions militaires (RM) pour les chefs d'accusation de "dissipation et recel d'armes et de munitions de guerre au profit de personnes non habilitées à les détenir", a indiqué hier, dimanche 21 avril, la cour martiale dans un communiqué.
Il s'agit de deux mandats de dépôt lancé à l'encontre de Saïd Bey, ancien commandant de la deuxième région militaire, à savoir celle d'Oran, et de Habib Chentouf, l'ancien commandant de la première région militaire, Alger.
Cette procédure judiciaire intervient dans un contexte de protestations populaires massives, dénonçant la mauvaise gouvernance et la corruption régnant dans les plus hautes sphères de l'Etat algérien. Parmi les revendications: traduire en justice les personnes impliquées.
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Le vice-ministre de la Défense, chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, est sans nul conteste à l'origine de ces arrestations, qui ressemblent à une purge.
Il a, à cet effet, demandé à la justice d'accélérer les enquêtes sur la corruption et la dilapidation des biens publics, accusant même certaines personnes d'avoir bénéficié de crédits estimés à plusieurs "milliers de milliards" de dinars algériens.
Dans ce sillage, la justice a convoqué samedi, l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia et l'actuel ministre des Finances, également ex-gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal, dans le cadre d'une enquête sur "la dilapidation de deniers publics et l'octroi d'avantages illégaux".