Attentats anti-Sri Lanka: les services marocains ont fourni des informations clefs pour identifier les kamikazes
M. Khelil, 79 ans, avait quitté le gouvernement en 2010, après des accusations de malversations financières contre le PDG et des hauts cadres de l'époque du géant public des hydrocarbures Sonatrach, finalement condamnés.
En 2013, la justice algérienne avait émis un mandat d'arrêt international contre lui dans le cadre d'une enquête sur le versement de commissions par une filiale du géant italien ENI pour l'obtention de contrats en Algérie, scandale qui a fait l'objet de plusieurs procès en Italie et en Algérie.
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Réfugié aux Etats-Unis, dont il possède la nationalité, il était rentré en 2016 en Algérie après l'abandon des poursuites contre lui.
La Cour suprême algérienne a annoncé mercredi avoir reçu "deux dossiers de poursuites" contre M. Khelil "et ses complices", sans autre détail, a rapporté APS.
Le premier dossier porte sur une "infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l'étranger" et le second concerne "la conclusion de deux contrats par la compagnie Sonatrach avec deux entreprises étrangères en infraction à la loi", ajoute simplement APS.
La Cour suprême est seule habilitée à enquêter et juger des crimes et délits commis par un membre du gouvernement dans l'exercice de ses fonctions.
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Cette annonce intervient au lendemain du limogeage du PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, réputé proche de M. Khelil.
Depuis qu'Abdelaziz Bouteflika a démissionné le 2 avril après 20 ans de pouvoir, sous la pression conjuguée de la rue et de l'armée, la justice a lancé une série d'enquêtes sur des faits de corruption, visant principalement des personnalités réputées proches de l'ancien président.
Mais la justice a également placé en détention provisoire mardi le PDG de Cevital, premier groupe privé d'Algérie, Issad Rebrab, première fortune du pays, qui était en conflit ouvert depuis plusieurs années avec les autorités algériennes.