Au total douze hauts responsables algériens, sur lesquels enquêtaient la justice, pourraient être poursuivis devant la Cour Suprême. En effet, leurs dossiers respectifs ont été transmis au procureur général de cette juridiction, la seule habilitée à juger des commis de l'Etat de ce rang pour des faits commis dans le cadre de leurs fonctions.
Parmi eux, figurent Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, deux anciens Premiers ministres de Abdelaziz Bouteflika, mais également plusieurs walis.
Ce sont deux procureurs d'Alger qui menaient les enquêtes à leur encontre. D'après le communiqué diffusé hier, dimanche 26 mai, certains faits relèvent du pénal.
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Ahmed Ouyahia et plusieurs de ces responsables concernés par l'enquête ont déjà été entendu devant la Cour Suprême à titre de témoins.
Mais les choses semblent avoir évolué. Ces responsables pourraient être accusés formellement d'avoir dilapidé des deniers publics ou s'être octroyés des avantages indûs dans le cadre de leur fonction.
En tout cas, une épée de Damoclès plane au-dessus de leur tête, surtout qu'Ahmed Gaïd Salah n'a plus que la carte de la lutte contre la corruption dans sa main.
L'organisation de la présidentielle est sérieusement compromise depuis l'arrivée à terme du délai pour le dépôt des candidatures, avant-hier, samedi 25 mai.