Très sale temps pour les hautes personnalités d'Algérie. Les affaires de corruption et de trafic d'influence liés aux contrats dont a bénéficié Ali Haddad éclaboussent de nombreux hommes politiques algériens.
Ainsi, rien que pour les contrats de réalisation dont a bénéficiés son groupe ETEHB, ce sont deux anciens Premiers ministres et pas moins d’une demi-douzaine de ministres qui sont concernés. Outre les ex-Premiers ministres Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, les anciens ministres Amara Benyounes, Amar Tou, Hocine Necib, Abdelghani Zaalane et Karim Djoudi sont tous impliqués dans l’octroi de marchés dans les secteurs de l’hydraulique, des transports et des travaux publics.
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Des contrats que l’ancien patron du Forum des chefs d’entreprises (FCE) algérien a pu bénéficier grâce à sa proximité avec le premier cercle des personnalités les plus influentes de l'ancien régime de Abdelaziz Bouteflika.
Au total, ces marchés ont éclaboussé environ 70 personnes dont des anciens Premiers ministres, des ministres, des directeurs d’entreprises publiques, des banquiers, etc. La liste pourrait s’allonger davantage.
En attendant, et après l’enquête préliminaire de la gendarmerie algérienne, ces responsables ont été convoqués par le procureur près du tribunal de Sidi M’hamed.
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Les ex-Premiers ministres et les ministres ont été informés des charges qui pèsent sur eux. Ainsi, Ahmed Ouyahia est accusé d’avoir «bénéficié d’avantages non justifiés dans le domaine des marchés publics, d’avoir tiré profit de l’influence d’agents publics, d’avoir bénéficié indûment d’avantages fonciers, etc.».
Pour sa part, Sellal est accusé d’octroi d'avantages indus, d’abus de fonction et d’utilisation illégale de l’argent public. Quant aux ministres Amar Tou, Abdelghani Zaâlane et Karim Djoudi, ils sont accusés de dilapidation des deniers publics, d’attribution de marchés onéreux et d’octrois avantages indus.
Leurs dossiers ont été transmis au procureur général près de la Cour suprême, selon le quotidien El Watan. Et à celui-ci de désigner un membre de cette cour pour mener les procédures d'instruction.
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Une chose est sure, ces responsables politiques sont dans de sales draps. Cette affaire de Ali Haddad qui les a éclaboussés n’est qu’une parmi tant d’autres incluant d’autres oligarques proches du clan Bouteflika, qui ont été privilégiés lors de l’attribution des marchés publics dont les frères Kouninef, Chelghoum, Tahkout, etc.
Tous ces hommes d’affaires sont dans le viseur de la justice algérienne et sont frappés par une Interdiction de sortie du territoire national (ISTN), quand ils ne dorment pas en prison.