Face à l’impossibilité d’organiser des élections présidentielles le 4 juillet prochain, les appels au dialogue et les initiatives de sortie de crise se multiplient.
La dernière en date est celle des Oulémas algériens, à leur tête l’imam doyen Mohamed Tahar Ait Aldjat, qui souhaitent apporter leur contribution dans cette quête d’une solution à la crise politique que traverse le pays.
Les imams à l’origine de cette initiative disent représenter toutes les régions et toutes les écoles doctrinaires du pays. Parmi les signataires de l’initiative figurent Abderrazak Guessoum, président de l’Association des oulémas algériens, Said Chihabe, penseur et ancien ministre, Mohamed Salah Sedik, penseur islamique, etc.
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Pour eux, il faut trouver une solution à la crise à travers la mise en application des articles 7 et 8 de la Constitution qui portent sur la souveraineté du peuple.
Voici l’initiative proposé par les Oulémas algériens:
1- l’activation des articles 7 et 8 de la Constitution qui portent sur la souveraineté du peuple. Le référendum fait par le peuple durant les vendredis de contestations suffit à lui-même.
2- Confier la direction de la période de transition à celui qui a l’approbation de la majorité du peuple pour aller vers des élections libres. Les signataires de cette initiative font appel aux mesures urgentes suivantes:
- nomination d’un nouveau gouvernement de compétences nationales, non condamnées au cours des différentes périodes de [l]'histoire [de l'Algérie]. .
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- Créer une instance pour superviser et organiser les élections.
- Organiser une conférence de dialogue national, sans aucune exclusion. Cette conférence aura à placer des repères pour l’avenir du pays et adopter une feuille de route pour une nouvelle politique, mettant à l’abri le citoyen du pourrissement politique, économique, social et culturel, et protéger le pays de toutes les formes de dépendance et d’allégeance, à part celle faite au peuple.
- Ouvrir la voie à une saine compétition devant les gens honnêtes et braves qui aspirent à diriger le pays en s’engageant à protéger l’Algérie, à développer ses vocations, à défendre ses acquis, et à mieux exploiter ses ressources.