CAN 2019: Al Sissi et Macky Sall font faux bond au président algérien, Bensalah

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Le 20/07/2019 à 13h39, mis à jour le 22/07/2019 à 10h52

Abdelkader Bensalah, l'impopulaire président algérien par intérim, a tout fait pour récupérer la réussite des Fennecs, tout en espérant s'afficher avec deux de ses pairs, bien légitimes, quant à eux. Malheureusement, traité comme un intouchable, il a été bien seul ce vendredi 19 juillet au Caire.

Abdelkader Bensalah qui ne peut pas s'autoriser de sortie publique dans son pays voulait faire de la finale de la Coupe d'Afrique des Nations une vitrine pour acquérir en notoriiété internationale et un soupçon de légitimlité aux yeux de ses concitoyens. La présence annoncée de Abdelfattah Al Sissi, et Macky Sall, les deux chefs d'Etat de l'Egypet et du Sénégal, était l'occasion rêvée pour lui permettre d'atteindre ce double objectif. 

Malheureusement, ce vendredi 19 juillet, il a dû se sentir tout seul sur les tribunes officielles du Stade international du Caire. Ni son homologue égyptien, ni le chef de l'Etat sénégalais ne sont venus assister au dernier match de la CAN 2019, comme prévu. 

Le président sénégalais voulait assister à cet évènement, d'après ce qu'avait rapporté par la presse une semaine pluôt. Cependant, des informations contradictoires sur sa venue au Caire ont commencé à circuler à partir de lundi, après le décès de Ousmane Tanor Dieng, le président du Haut Conseil des Collectivités Locales, hériter de Senghor et de Abdou Diouf au sein du Parti Social. (PS).

Finalement, il a estimé plus sage qu'il ne devrait pas y aller, même si la veille des sources proches de la présidence avaient confirmé le contraire, toujours selon les journaux sénégalais. Il y a donc eu une nouvelle annulation de toute dernière minute concernant Macky Sall. 

Quant à Abdelfattah Al Sissi, son absence est une grande première pour les coupes d'Afrique des Nations, dont les finales sont traditionnellement présidées par les chefs d'Etat du pays hôte. L'éliminiation prématuée de l'équipe égyptienne en est-elle la raison? Difficile de savoir. 

Quoi qu'il en soit, l'absence de Al Sissi et de Macky Sall des tribunes officielles est bien intrigante et ouvre la porte aux suputations et conjectures de toutes sortes. 

A son arrivée à l'aéroport du Caire, Adelkader Bensalah n'a pas eu droit à tous les honneurs dus à son rang. En effet, ce n'est pas le président Abdelfattah Al-Sissi qui est allé l'accueillir, mais uniquement un membre de son gouvernement. Une audience discrète sera accordée par Al-Sissi à l'invité surprise de cette finale. 

En allant au Caire, le successeur que s'est choisi Abdelaziz Boutelika avait pris un autre grand risque: celui de voir les joueurs algériens le boycotter, car il n'est pas sans savoir que ces derniers ont plusieurs fois montré leur soutien au "hirak", le mouvement de contestation. Ils ont même publié une vidéo où ils chantaient ensemble la chanson Liberté de Soolking, considérée par beaucoup comme l'hymne officiel des manifestants. 

Heureusement pour lui, même si beaucoup de joueurs ont affiché une mine gênée, ils lui ont tout de même serré la main. Néanmoins, il est certain que sa tentative de mettre à son compte et celui de son gouvernement le succès des Fennecs est un vrai fiasco dont il aura du mal à se remettre. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 20/07/2019 à 13h39, mis à jour le 22/07/2019 à 10h52