Algérie: dans un contexte politique trouble, une forte délégation militaire américaine débarque à Alger

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Le 09/08/2019 à 11h07, mis à jour le 10/08/2019 à 12h10

Les quinze responsables américains dont la visite a débuté il y a deux jours, sont venus s'enquérir de la situation dans le pays et découvrir la place de l'Algérie dans la région du Maghreb.

C'est dans un contexte de contestations politiques majeures, qui perdurent depuis le 22 février dernier, que pas moins de 15 autorités militaires et civiles américaines qui sont actuellement en visite en Algérie, dans le cadre d'une tournée dénommée "Capstone", depuis le mercredi 7 août dernier, pour une visite qui a duré deux jours, jusqu'à ce vendredi 9 août. 

L'annonce de cette étape algérienne a été faite par l'ambassade des Etats-Unis à Alger, dans un communiqué diffusé sur son site Internet, le jour de leur arrivée dans la capitale. 

Selon l'ambassade américaine, outre l'Algérie, la tournée "Capstone" devra mener cette délégation en Angola et au Nigeria. 

En Algérie, il s'agit surtout de faire découvrir le pays à ces hauts responsables civils et militaires nouvellement promus.

Evidemment, par "découverte du pays", il s'agira surtout d'avoir des entretiens avec des cadres de l'armée et de hauts fonctionnaires algériens. 

"Le programme vise à élargir l'horizon global de chaque participant [au sujet de l'Algérie, Ndlr]. Au cours de leur visite de deux jours, les participants rencontreront des dirigeants civils et militaires et visiteront des sites culturels et historiques pour mieux comprendre l'Algérie et son rôle dans la région. Ils discuteront d'un certain nombre de sujets d'intérêt mutuel américano-algérien, y compris la coopération en matière de sécurité et les problèmes régionaux.", souligne le communiqué. 

Evidemment, cette mission, qui arrive à un moment crucial de la crise politique algériene, ne manquera pas de s'intéresser à l'avenir du pays, notamment en ce qui concerne le rôle de Ahmed Gaïd Salah, qui fait office de chef de l'Etat tacite, ou encore la faisabilité d'un dialogue inclusif, qui peine à démarrer. 

Les Américains savent que la situation actuelle en Algérie ne prédit rien de bon, du fait de ses risques d'enlisement et d'un dénouement violent. 

Le 09/08/2019 à 11h07, mis à jour le 10/08/2019 à 12h10