Algérie: nouveaux limogeages et nouvelles arrestations au sein de l’appareil sécuritaire

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Le 15/08/2019 à 13h58, mis à jour le 15/08/2019 à 14h16

Le président par intérim Abdelkader Bensalah vient de procéder à de nouveaux limogeages au sein de l’appareil sécuritaire. Le contrôleur général de l’armée fait parti de ceux emportés par cette nouvelle purge, alors que l’ex-chef de la sûreté de la wilaya d’Oran a été mené en prison. Les détails.

La purge au sein de l'Armée Nationale Populaire algérienne se poursuit, sous la dure férule d’Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état-major, et de fait, le véritable homme fort du régime algérien.

Et c'est par une décision du président par intérim Abdelkader Bensalah que le Contrôleur général de l’Armée populaire nationale (APN), le général-major Hadji Zerhouni a, à son tour, subi les foudres d'un brutal limogeage. 

Désormais, c’est le général-major Mustapha Oudjani qui officiera à ce poste stratégique.

De même, le chef de l’Etat a annoncé avoir mis fin aux fonctions du colonel Ahsan Ghorabi, secrétaire exécutif du Comité ministériel mixte chargé du suivi de l’application de la convention sur l’interdiction de l’utilisation des mines anti-personnel, ainsi qu'à celles du colonel Farid Touil, Procureur général militaire auprès de la Cour d’appel d’Ouargla.

Rappelons que ces nouvelles purges au sein de l’appareil sécuritaire interviennent quelques jours après celles qui ont touché 35 présidents de différentes cours de justice d'Algérie.

La présidence de quasiment toutes les grandes cours de justice du pays ont ainsi été changées dans le but d'y mettre en lieu et place de nouvelles personnes, à la solde des nouveaux dirigeants et tout particulièrement d'Ahmed Gaïd Salah, qui souhaite disposer de fidèles à la ligne de conduite, et à même de conduire les jugements en cours des oligarques et autres pontes du régime de l'ex-président déchu, Abdelaziz Bouteflika.

Par ailleurs, les arrestations se poursuivent à un rythme tout aussi soutenu dans les rangs des ex-sécuritaires.

Ainsi, l’ex-chef de la sûreté de la wilaya d’Oran, Salah Souasri, a été arrêté pas plus tard que ce jeudi 15 août.

Il est actuellement entendu par la chambre financière et économique de la Sureté d’Oran pour «dilapidation du foncier». 

Salah Souasri est également soupçonné d'«enrichissement illicite»: il se trouve en effet actuellement à la tête d’une véritable fortune, estimée à environ un milliard de dinars algériens, soit un peu plus de 8 millions de dollars, amassée pendant l'exercice de ses responsabilités à Oran.

Par Karim Zeidane
Le 15/08/2019 à 13h58, mis à jour le 15/08/2019 à 14h16