L’ancien homme fort de la justice algérienne, Tayeb Louh, a comparu ce jeudi 22 août devant le conseiller enquêteur près la Cour suprême.
Il devait être entendu au sujet des 26 affaires liées à la corruption dans lesquelles il est présumé être impliqué, et notamment celle du marché du bracelet électronique qui a coûté au Trésor public, selon la presses algérienne, la bagatelle de 80 millions de dollars.
Depuis son limogeage, le 31 mars dernier, l’ex-ministre de la Justice algérienne, Tayeb Louh n’a en aucun cas été inquiété contrairement aux autres mastodontes de l’ère Bouteflika, et pour cause: son remplaçant, Slimane Brahimi, un pantin de l’ex-commandant de la gendarmerie nationale, le général Belkecir, étouffait systématiquement les dossiers impliquant son prédécesseur.
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Mais après 4 mois à la tête du département de la Justice, Slimane Brahimi a été limogé à son tour le 31 juillet. Depuis lors, Tayeb Louh est devenu encore plus vulnérable.
Il est à noter, que l’ex-tout puissant ministre de la Justice protégeait les proches du régime Bouteflika et les oligarques.
En effet, à l’époque où ce dernier était en poste, aucun «nabab» de l’ère Bouteflika n’a été inquiété malgré les nombreux scandales de malversations, corruption active, etc. Plus que cela, ils étaient protégés par l’appareil judiciaire du «système» algérien.
Ce jeudi soir, Tayeb Louh passera sa première nuit à la prison d’El Harrach, où il rejoint ses vieux amis, oligarques et politiciens dans un lieu où ils n’auraient jamais pensé se rencontrer un jour.