C'est la nouvelle trouvaille de Ahmed Gaïd Salah, le vice-ministre algérien de la défense: prétendre que l'Armée nationale populaire (ANP) ne soutient aucun candidat. Alors qu'en Algérie, tout le monde est convaincu du contraire.
Hier dimanche 29 septembre, il a qualifié de "propagande colportée par la bande", les affirmations selon lesquelles l'un des candidats à l'élection présidentielle du 12 décembre sera soutenu par l'armée.
A Alger sa déclaration fait sourire. Si tel est le cas, ce serait une grande première car, depuis l'indépendance, tous les chefs d'Etat algériens ont été adoubés par la grande muette. Or, jamais un chef de l'armée n'avait revendiqué son rôle politique de manière aussi flagrante que que ne l'a fait Ahmed Gaïd Salah.
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Il s'est empressé de dire que "parmi les propagandes colportées par la bande et ses acolytes et qu’il faut combattre, est celle qui tente de répandre l’idée que l’Armée nationale populaire appuie un des candidats aux prochaines présidentielles".
Selon lui, "c’est là une propagande dont le but est de perturber cette importante échéance électorale", dénonce l'homme fort d'Alger".
Et d'ajouter: "l’Armée nationale populaire ne soutient personne, et c’est un engagement que je prends devant Allah, la patrie et l’histoire".
Depuis quelque temps, la presse algérienne croit savoir que Abdelmajid Tebboune, ancien premier ministre est le candidat de Ahmed Gaïd Salah. D'autres estiment qu'à la derrière minute, l'armée pourrait proposer à un ancien officier de se présenter.
Quoi qu'il en soit, le chef d'état-major de l'ANP est le seul qui croit que l'élection pourra se passer dans des conditions convenables de transparence et d'égalité entre les futurs candidats.