Sans grande surprise, la justice algérienne a confirmé mercredi 2 octobre les mandats de dépôt à l’encontre de 25 manifestants pacifiques. Parmi ces détenus d’opinion, nombreux sont ceux qui ont décidé d’entamer une grève de la faim, dès aujourd’hui, vendredi 4 octobre, jour où le peuple algérien s’apprêtait à investir les rues pour le 33e vendredi d’affilée.
Me Abdelghani Badi, un des avocats des détenus, a déclaré à la presse algérienne que «cette mesure est vue comme un ultime recours pour protester et alerter l’opinion publique sur leur situation».
La même source souligne qu’une dizaine de détenus, poursuivis pour «atteinte à l’unité nationale», devraient participer à cette grève de la faim.
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«Il y a beaucoup de détenus qui sont dans un mauvais état psychique», ajoute l’avocat de la défense. «Parmi eux, il y a des universitaires, dont des majors de promotion, qui se trouvent aujourd’hui en prison», déplore-t-il.
Me Badi précise que ces jeunes en détention sont des militants de partis politiques et organisations de la société civile, à l’image du Rassemblement action jeunesse (RAJ).
La cour d’Alger a examiné ce mercredi 2 octobre les dossiers de 26 détenus d’opinion. 24 d’entre eux ont été arrêtés le vendredi 13 septembre, alors que deux autres manifestants pacifiques ont été arrêtés mardi 17 septembre lors de la marche des étudiants. La justice avait confirmé les mandats de dépôt pour 25 de ces manifestants.
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Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) a affirmé que le 26e détenu, Ziane Bilal, a été placé sous contrôle judiciaire et libéré de prison. Ce dernier est atteint d’un cancer et avait raté plusieurs rendez-vous de chimiothérapie après son placement en détention provisoire le vendredi 13 septembre dernier.
Face aux arrestations arbitraires, les manifestants pacifiques n’ont plus d’autre choix que de recourir à l’acte militant le plus extrême, la grève de la faim, avec tous les risques que cela comporte pour leur santé.
Mais depuis sa tour d’ivoire, le tout puissant généralissime Gaid Salah, se moque de cet acte héroïque et du sort de cette jeunesse assoiffée de changement, comme de l’an quarante.