Baha Eddine Tliba et son porte-parole, Saïd Bensedira, n'en démordent pas. Ils ont promis d'avoir la peau du général Ahmed Gaïd Salah et multiplient les révélations.
Cette fois, ce sont les bizarreries de l'armée qui sont mises à nu. Gharnit Bounouira, un simple adjudant-chef, parce que secrétaire particulier de Gaïd Salah, a tellement acquis de pouvoir qu'il en serait arrivé à mener des officiers supérieurs par le bout du nez.
Dans une vidéo diffusée dans la soirée du mardi 8 au mercredi 9 octobre, Said Bensedira brandit des documents, a priori confidentiels, qui proviendraient d'une source au sein même de la grande muette, avec des preuves chiffrées et illustrées à l'appui.
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Selon lui, nul ne peut accéder à Ahmed Gaïd Salah sans passer par ce secrétaire bien particulier, pas même les appels téléphoniques de sa propre famille. Cela lui confère de facto le statut d'adjoint au chef d'état-major de l'Armée nationale populaire.
Son statut lui a permis d'avoir un lot important de privilèges indus, dont "un appartement à Bordj El-Bahri, construit par l’armée". Ce bien immobilier lui aurait été octroyé par un ancien responsable de la caisse militaire, en échange de son intervention pour le faire nommer général.
Grâce à la générosité d'Abdelkader Zoukh, ancien Wali de la capitale, Bounouira serait également le propriétaire d'un terrain de 3000 m2, en plein coeur d'Alger, à Diar Chems.
L'adjudant-chef possèderait également un immeuble de six étages construit sur les fonds de l'armée, à Dély Ibrahim, dans une cité réservée aux officiers. Selon Bensedira, l'aide de camp de Gaïd Salah est le seul à avoir terminé la construction de son immeuble, alors que des généraux, qui sont ses voisins, n'y sont pas encore arrivés.
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Le porte-voix du député Baha-Eddine Tliba affirme que Bounouira fait et défait les carrières des hauts gradés de l'armée. Et même quand une personne est en disgrâce, il est capable d'user de son influence pour lui permettre de quitter tranquillement le territoire. Bensedira donne l'exemple du général Ghali Belkecir qui se coule des jours heureux en France.
L'adjudant-chef Bounouira n'hésite pas non plus à mettre quelque dossier compromettant contre un officier sous le coude. En ne le faisant pas parvenir à Ahmed Gaïd Salah, il tire ainsi de privilèges que n'hésitent pas à lui accorder des officiers mis en cause. Enfin, c'est également lui qui informe les généraux des moindres faits et gestes du vice-ministre de la Défense.