Amar Saâdani, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) de 2013 à 2016 et président de l’Assemblée populaire nationale (ANP) entre 2004 et 2007, a décidé de ne pas remettre les pieds en Algérie. Pour motiver cette décision, il a avancé les raisons de santé de son épouse. Cette dernière est hospitalisée à Paris, rapporte le site d’information en ligne Algérie Part.
Amar Saâdani s’est tout de même excusé auprès de la Justice algérienne qui l’a convoqué à deux reprises au tribunal de Chéraga. Il devait être entendu dans le cadre d’une affaire relative à un «détournement d’importantes superficies du foncier agricole», signale la même source.
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Comme rapporter par Algérie Part et le quotidien El Watan, l’ancien secrétaire général du FLN figure, avec son épouse, sur la liste des personnalités politiques que le tribunal de Chéraga doit auditionner dans le cadre de cette affaire de détournement de foncier public.
Comme l’a expliqué El-Watan, «l’ancien président de l’APN a bénéficié d’une importante concession agricole, inscrite au nom de son épouse, et a érigé, illégalement, des constructions sur la parcelle». Cette affaire concerne selon les même sources, un grand terrain situé à Chéraga qui appartenait à une exploitation agricole collective.
L’acharnement que subit Amar Saâdani arrive dans le contexte des récentes et courageuses sorties médiatiques où le dignitaire algérien reconnait la marocanité du Sahara.
Dans une interview publiée la semaine dernière par le site d'information Tout sur l'Algérie, Saâdani déclarait: En vérité, je considère, d’un point de vue historique, que le Sahara est marocain et rien d’autre. Il a été enlevé au Maroc au congrès de Berlin. Aussi, je pense que l’Algérie a versé pendant cinquante ans des sommes faramineuses à ce qui est appelé le Polisario et cette organisation n’a rien fait et n’est pas parvenue à sortir de l’impasse".
il ajoutait: "Je pense que la question du Sahara doit prendre fin et que l’Algérie et le Maroc doivent ouvrir leurs frontières et normaliser leurs relations. L’argent versé au Polisario, avec lequel ses membres se baladent depuis cinquante ans dans les hôtels de luxe, doit revenir à Souk Ahras, El Bayadh, Tamanrassset et autres villes. C’est mon avis, même s’il doit déplaire à certains".