La question que tous les candidats à la présidentielle algérienne se posent est de savoir comment leurs représentants vont battre campagne dans un environnement hostile?
En effet, bien avant l'ouverture officielle de la campagne, les candidats et leurs représentants sont pris à partie, à chacune de leur sortie, par la population.
Ainsi, après Ali Benflis, l’un des 5 candidats retenus pour la présidentielle du 12 décembre prochain –Ali Benflis, Abdelmadjid Teboune, Abdelaziz Belaïd, Azzedine Milhoubi et Abdelkader Bengrina-, c’est autour de Tayeb Hamarnia, sénateur du tiers présidentiel et ex-responsable du syndicat UGTA, actuellement directeur de campagne d’Abdelmadjid Tebboune à Annaba, l’un des favoris de la présidentielle du décembre prochain, d’être pris à parti par des jeunes à Annaba, alors qu'il était en répérage pour son candidat.
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L’homme a été chassé par ces jeunes manifestants aux cris de: «dégage», «klitou leblad», etc.
Dans ces conditions, on se demande comment les candidats pourront battre campagne sans provoquer des heurts: le régime en place est honni par le peuple et personne ou presque, hormis les membres du sérail encore épargnés par le général de corps Ahmed Gaïd Salah, ne le soutient.
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En clair, la campagne risque de changer la nature pacifique des manifestations des citoyens algériens. Et pour cause, la population est très hostile à cette présidentielle.
Pour preuve, une manifestation de soutien à Gaïd Salah et à son ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, à Sidi Bel Abbès, n’a pas réuni plus d’une centaine de personnes avec en tout deux banderoles de soutiens déclarés au chef d’état-major de l’armée national populaire (ANP) et au ministre dans son bras de fer qui l’oppose aux magistrats. Les manifestants ont plié bagage au bout d’un peu plus d’une demi heure.