Le verdict est sans appel. Les 22 manifestants arrêtés cet été dans la capitale algérienne pour port du drapeau amazigh ont été condamnés par le tribunal de Sidi M’hamed, à une peine de douze mois d’emprisonnement, dont six fermes, assortie d’une amende de 30.000 dinars.
Poursuivis pour les mêmes faits, les procès de 20 autres prévenus ont été renvoyés au 18 novembre courant, d’après le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
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Il est à noter que les arrestations se poursuivent. Pas plus tard que ce lundi, un jeune activiste du groupe Casbah-Bab El Oued, Mohamed Tadjadit, a été arrêté par des hommes en civil lors du sit-in de soutien aux détenus d’opinion, qui s’est tenu devant le désormais tristement célèbre tribunal de Sidi M’hamed.
Selon le CNLD, le jeune homme se trouve à la brigade de la gendarmerie de Bab Djedid. «Il devait être présenté devant le procureur du tribunal de Sidi M’hamed ce mardi 12 novembre» conclut le comité.
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L’Algérie, désormais sous la houlette du général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, s’oppose à tout avis ou prise de position qui diffère de l’agenda de l’armée. À travers ces condamnations expéditives et arbitraires, le généralissime a sans doute très mal compris le sens de «l’unité nationale» .