Ridicule. Selon le site d'information Oserv'Algérie, le Syndicat national des zaouïas des chorfas a émis une fatwa tirée par les cheveux. Le syndicat menace les Algériens qui boycotteront le scrutin présidentiel du 12 décembre, de ne pas être enterrés dans un cimetière musulman. Le syndicat considère même que les membres du mouvement de contestation sont des ennemis de l’État.
Le syndicat a déclaré sur son compte facebook que «tout individu s’opposant aux élections est un ennemi du pays et du peuple. Il ne mérite donc pas d’être enterré dans un cimetière musulman puisqu’il s’agit-là d’un ingrat».
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Ce syndicat était connu pour son indéfectible soutien au président déchu, Abdelaziz Bouteflika. Désormais, cette centrale a rejoint le camp de l’ancien et très éphémère Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, et appelle à voter pour lui.
Dans un communiqué de soutien, le syndicat indique: «Nous avons décidé de soutenir l’ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, que Dieu le bénisse. Aussi, nous exprimons notre gratitude et notre respect à tous les militaires pour leur soutien indéfectible aux pays et au peuple.
A court d’arguments, la zaouïa exhorte même les citoyens à voter, et ce en paraphrasant un hadith du prophète louant les bienfaits de la prière du Fajr. «Si vous connaissiez le secret du 12 décembre, jour des élections, vous y iriez en rampant».
Les membres du mouvement de contestation populaire ont fermement condamné les propos du syndicat estimant que le discours religieux ne doit pas être utilisé en faveur d’un agenda politique.
C’est désormais prouvé, ce syndicat religieux est à la solde du généralissime Gaïd Salah. Mais ce qu’il faut souligner, c’est que cette menace n’est pas adressée aux manifestants des villes, mais plutôt aux indécis des campagnes. Le régime vert-kaki, pour crédibiliser son scrutin, a tout de même besoin d’un taux de participation acceptable. Une fois encore, l’Algérie sous Gaïd Salah rime avec «la fin justifie les moyens».