Malgré la pluie, et surtout la grêle, à Alger notamment, les Algériens sont massivement sortis à Alger, Batna, Bouira, Biskra, Tlemcen, Mostaganam, Oran, Constantine, Annaba, Médéa, Béjaia, et d'autres villes d'Algérie, pour dire clairement leur opposition au scrutin présidentiel du 12 décembre prochain, organisé par la «bande» de Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée, en fait véritable hommefort du pays.
Outre la fin du système, revendication de fond de l'ensemble des manifstants à travers l'Algérie, ceux d’Alger, qui ont manifesté sous une forte pluie de grêle, ont sévèrement tancé le candidat aux présidentielles Abdelmadjd Tebboune, considéré à juste titre comme l’un des favoris à ce scrutin. Ce slogan a été massivement repris: «Tebboune la cocaïne, veut être président», un rappel au scandale de la saisie, à l'été 2018, de 701 kg de cocaïne dans le port d'Oran, une affaire dans laquelle a trempé son propre fils.
On se demande bien alors comment cet ancien Premier ministre de Abdelaziz Bouteflika va bien pouvoir battre campagne, dans ces conditions.
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Les manifestants ont également appelé à la libération immédiate des détenus politiques, avec ces slogans: «contre les emprisonnements de militants pacifiques», «pour l’instauration d’une République démocratique et le respect d’un Etat de droit et des libertés garanties par la Constitution».
Partout, des portraits géants des détenus politiques ont été brandis par les manifestants pacifiques.
La mobilisation des Algériens dans des conditions climatiques difficiles, durant ce 39e vendredi consécutif de mobilisation, illustre leur volonté de s’opposer catégoriquement à ce scrutin présidentiel, dont la campagne électorale sera lancée le dimanche 17 novembre prochain.
La question que tout le monde se pose désormais est de savoir comment les cinq candidats pourront bien battre campagne pour exposer leur programme aux Algériens, qui, visiblement, n'en veulent pas.