Alors que le régime algérien utilise la manière forte pour réprimer les manifestants pacifiques, la France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, et l'Union européenne, par le biais du Parlement ont émis des mises en garde. Cela n'a pas dû être du goût du général de corps d'armée et vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah, qui vient de leur répondre dans un discours.
"Ce peuple valeureux", vocifère-t-il, "va faire échec aux tentatives de la bande qui, après avoir échoué, dans tous ses plans, fait appel à des parties étrangères, notamment celles qui sont connues pour leur rancune historique et qui ne souhaitent pas du bien à l’Algérie et à son peuple".
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Il est clair que ces parties étrangères ne sont autres que la France et l'Union européenne qui sont les deux seules à avoir visiblement pris position par une déclaration quasi officielle ou par un projet de résolution.
Et d'ajouter: "Ce peuple a dit à haute voix qu’il n’a nullement besoin de leçons de quelque partie que ce soit et sait comment répliquer au moment opportun aux voix qui tentent de s’ingérer dans ses affaires et qui tentent d’entraver le processus qui mènera l’Algérie vers une nouvelle ère et qui balisera le chemin du développement dans la paix et la sérénité".
Ce discours prononcé ce mercredi 27 novembre, alors qu'il était en visite aux Forces aériennes, est une double réponse au chef de la diplomatie française et au Parlement européen. En effet, Jean-Yves Le Drian a dit dans une interview publiée hier mardi 26 novembre que "la solution, c'est le dialogue démocratique dans lequel chacun puisse exprimer sans crainte ses opinions".
Pour sa part, le Parlement européen a sur sa table un projet de résolution sur la crise en Algérie. Deux choses qui ont particulièrement irrité Ahmed Gaïd Salah et sa bande qui veulent imposer au peuple algérien une présidentielle le 12 décembre prochain.