Les représentants des 5 candidats ont participé ce mardi 3 décembre à une réunion au siège de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) pour discuter des modalités de l’organisation du débat télévisé, qui représente, à lui seul, une grande première dans l’histoire politique algérienne.
C’est donc entériné. Le grand débat télévisé qui regroupera les 5 candidats au scrutin présidentiel du 12 décembre aura bien lieu. Il se déroulera le vendredi 6 décembre, d’après l’agence de presse officielle APS, qui cite l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Le débat sera diffusé en direct sur la chaîne étatique, l’ENTV.
D’après le site d’information en ligne Algérie Part, 4 candidats ont de facto accepté de participer au débat télévisé, il s’agit de Ali Benflis, Abdelaziz Belaïd, Azzedine Mihoubi et Abdelkader Bengrina . Seul Abdelmadjid Tebboune s’est fait un peu désirer en tardant à faire parvenir à l’ANIE son accord pour participer au débat.
Mais le site de l'hebdomadaire Jeune Afrique détiendrait une information légèrement différente, notamment sur les candidats qui poseraient des conditions. "Trois des candidats à la présidentielle du 12 décembre ont donné leur accord «sans condition» pour débattre, vendredi 6 décembre, à la télévision : Ali Benflis, Abdelaziz Belaïd et Azzedine Mihoubi. Abdelkader Bengrina et Abdelmadjid Tebboune veulent, eux, consulter leurs équipes respectives avant de donner leur réponse définitive", écrit le journal français.
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Pour information, la décision relative à l’organisation du débat télévisé a été prise par le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, en accord avec l’ensemble des candidats.
D’après le membre de l’ANIE, Rachid Berdane, «ces débats permettront aux citoyens de connaitre de plus près les programmes électoraux de chaque candidat».
Rappelons que le scrutin du 12 décembre est totalement décrié par l’immense majorité du peuple algérien. Après avoir protesté contre un 5e mandat du désormais président déchu Abdelaziz Bouteflika, le peuple algérien a manifesté comme un seul homme contre le scrutin présidentielle du 12 décembre, élection taillée sur mesure pour le régime vert-kaki, et son tout puissant numéro un, le général Ahmed Gaïd Salah, d’après les manifestants qui exigent une nouvelle constitution.
Au même titre que le taux d’absentéisme lors de l’élection du 12 décembre, le débat télévisé entre les différents candidats ne va certainement pas battre un record d’audience vu qu’il sera, tout comme le scrutin, boycotté.