Selon l'Agence nationale indépendante des élections (ANIE), le taux de participation est officiellement de 7,92% à 11h, soit après trois heures de vote, sur l'ensemble du territoire. Comme on pouvait s'y attendre, il s'agit sans doute du niveau le plus faible jamais enregistré dans l'histoire des élections en Algérie.
En 2014, à titre de comparaison, à 10h déjà, le taux de participation était déjà de 11,5% à 10h, soit trois points et demi de plus, après deux heures de vote. En 2009, au même moment, ce taux avait légèrement dépassé la barre des 20%. On n'est pas très loin du boycott absolu.
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D'ailleurs les votes à l'étranger, qui ont commencé depuis la semaine dernière, pouvaient déjà donner une idée sur le manque d'intérêt affiché par les Algériens pour ce que beaucoup pensent n'être qu'un simulacre d'élection.
En effet, ce matin, après cinq jours de vote à Lyon, en France, le consulat d'Algérie n'avait enregistré qu'un taux de participation de 11,4%. A Abou Dhabi, aux Emirats Arabes Unis, il n'était que de 14% et à Tunis de 15%.
Si tout se déroule suivant cette tendance, il sera difficile d'atteindre le taux de participation de 20% en fin de journée, contre 51% en 2014, même si le pouvoir déploie tous les moyens pour que les chiffres soient en sa faveur.
Côté mobilisation, les choses s'intensifient notamment dans les grandes villes, à commencer par Alger. Des milliers de manifestants ont bravé le froid et l'interdiction de Ahmed Gaïd Salah pour dénoncer une élection jugée illégitime. "Makanch lvote ma3a Issaba", "Pas de vote avec la bande", "Makanch lvote fil Assima", "Pas de vote dans la capitale", crient-ils en plein coeur de la capitale.
11h30. Alger : « Goulna makanch lvote », scandent les manifestants.