Encore un changement à la tête de la Sonatrach – la Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures-, puissant groupe à 100% détenu dpar l’Etat.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a démis hier, mercredi 5 février 2020, Kamel Eddine Chikhi de son poste de PDG de la plus grande entreprise du continent africain.
Kamel Eddine Chikhi vient pourtant à peine d'être nommé à la tête de la Sonatrach, le 14 novembre 2019, par le président par intérim, Abdelkader Bensalah,
Il n’aura finalement passé qu’un peu plus de deux mois et demi à la tête du groupe pétrolier. L’annonce de son limogeage a été faite lors du JT de la télévision nationale algérienne, sans autre précision sur les raisons de ce limogeage.
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Abdelmadjid Tebboune a nommé, en lieu et place de Kamel Eddine Chikhi, Tewfik Hakkar, qui pilotera désormais ce groupe tentaculaire.
Avant sa nomination, Tewfik Hakkar occupait le poste de vice-président, en charge du Business développement et du marketing de la Sonatrach.
Il s'agit de la troisième personne qui vient occuper le fauteuil de PDG de la Sonatrach en moins d’une année et du 12e patron du groupe depuis l’ère de Abdelaziz Bouteflika, qui a débuté son premier mandat à la tête de l'Algérie en 1999.
Durant la période 1963-1998, il y a eu 7 dirigeants en 35 années, une situation qui illustre parfaitement l’instabilité qui prévaut actuellement à la tête de ce groupe, pourtant classé au premier rang, dans le continent africain.
La Sonatrach est en effet, et de loin, le poumon de l’économie algérienne. Elle fournit 60% des ressources budgétaire du pays, et assure plus de 95% des recettes d’exportations et donc des sources de devises du pays.