S'il subsistait encore le moindre doute dans l'esprit de celui qui criait partout qu'il "savait comment faire", il vient d'avoir la confirmation du contraire de la part de l'ambassadeur de l'Union européenne à Alger, John O'Rourke.
Ce dernier a expliqué que le rapatriement des "avoirs et des biens spoliés transférés vers des pays européens était extrêmement difficile", d'après le site d’information Algérie 1.
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Toujours selon les propos de O'Rourke, "les États de l'UE n'ont pas la mainmise sur les comptes des personnes suspectées", rappelant que "la Tunisie avait initié au lendemain de la révolution de 2011 la même démarche, mais sans résultats".
Avant toute tentative de récupération, il faudra que l'Algérie fournisse des preuves solides montrant les détournements présumés, a rappelé pour sa part, Stéphane Méchati, le chef-adjoint de la mission de l'Union européenne en Algérie. Cela signifie qu'en tout état de cause, la récupération ne sera pas une mince affaire.
On a eu des cas similaires où il a été impossible de récupérer le moindre euro planqué par des dirigeants reconnus coupables dans leur pays d'enrichissement illicite.
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Il y a notamment le cas de Karim Wade, ancien ministre sénégalais cumulant trois portefeuilles d'une importance capitale et surtout très influent fils de l'ex-président Abdoulaye Wade. Il a été jugé devant la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) et condamné à payer quelque 138 milliards de Fcfa, soit l'équivalent de 200 millions d'euros à l'Etat du Sénégal. Mais, il se trouve que tous les comptes qu'il détenait en Europe ont été fouillés sans y avoir trouvé les sommes recherchées.
En tout cas, Tebboune n'est pas au bout de ses peines. Il est clair que des sommes faramineuses ont été détournées, au cours des dernières années. On estime à quelque 100 milliards de dollars le total soutiré illégalement au Trésor public algérien et à l'économie de ce pays. Mais, à ce jour nul n'est en mesure d'en prévoir al récupération.