Lors de son procès le 23 février, le parquet avait requis un an de prison ferme contre M. Boumala, ex-journaliste de la télévision nationale et cofondateur d'un mouvement citoyen d'opposition. "Il a été acquitté. Aujourd'hui, il va rentrer chez lui", a déclaré l'un de ses avocats, Me Zoubida Assoul.
En détention provisoire depuis son arrestation mi-septembre, M. Boumala était poursuivi pour "atteinte à l'intégrité du territoire", crime passible de dix ans de prison, et "diffusion de publications pouvant porter atteinte à l'intérêt national", délit passible d'un an d'emprisonnement. Avant son arrestation, M. Boumala était de toutes les manifestations du "Hirak", le "mouvement" populaire de contestation né le 22 février 2019 pour s'opposer à la candidature annoncée à un 5e mandat de M. Bouteflika, finalement contraint à la démission le 2 avril suivant.
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Les arrestations se sont multipliées dans les rangs de la contestation à partir de juin 2019 et l'échec du pouvoir --ouvertement exercé par la haute hiérarchie militaire après la démission de M. Bouteflika-- à organiser une présidentielle en juillet pour lui trouver un successeur.
Le 12 décembre 2019, Abdelmadjid Tebboune a été élu président au terme d'un scrutin marqué par une abstention record et boycotté par le "Hirak", qui se poursuit depuis.
Autre figure majeure de la contestation détenue depuis septembre, Karim Tabbou, patron de la petite Union démocratique et sociale (UDS, parti non enregistré), sera de son côté jugé le 4 mars, selon Me Noureddine Benissad, membre du collectif de défense. Il est également inculpé d'"atteinte à l'intégrité du territoire" ainsi que d'"actions violentes" pour "entraver la circulation de matériel militaire", selon Me Benissad.