Près 300 manifestants ont tenté de défiler dans le centre de la capitale à la suite d’appels sur les réseaux sociaux pour une marche du “Hirak”, le mouvement de contestation populaire qui secoue l’Algérie depuis plus d’un an. Mais ils n’ont pu se regrouper en cortège et ont été pourchassés par des policiers déployés en nombre, selon le journaliste de l’AFP.
Parmi les opposants interpellés figure notamment Samir Benlarbi, militant de la société civile et figure du “Hirak”, a précisé le Comité national de libération des détenus (CNLD), une association de soutien.
Les marches du “Hirak” se déroulent habituellement chaque vendredi — et le mardi pour les étudiants — mais des appels à défiler aussi le samedi ont été récemment relayés sur les réseaux sociaux.
C’est le troisième samedi consécutif qu’une manifestation du “Hirak” est réprimée par la police dans la capitale.
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Amnesty International a fait état de l’arrestation “arbitraire” d’un groupe de 56 manifestants le 29 février à Alger.
Au moins 20 d’entre eux sont poursuivis pour “incitation à un attroupement non armé”, dont huit devraient être jugés le 2 avril, tandis que les autres ont été libérés sans inculpation, a précisé cette semaine Amnesty dans un communiqué.
Vendredi, lors des défilés du “Hirak”, la police a interpellé des dizaines de manifestants à Alger et à Boumerdès, à l’est de la capitale, avant de les relâcher, selon des témoins.
Après avoir obtenu la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019, les partisans du “Hirak” continuent d’exiger le changement du “système” en place depuis l’indépendance en 1962.