Le mouvement de contestation populaire algérien ne s’essouffle pas. Même l’épidémie du coronavirus n’est pas arrivée à entamer le moral des manifestants, malgré les risques encourus, sachant que l’Algérie est le pays le plus touché du continent africain avec actuellement 17 cas de coronavirus confirmés.
Ainsi, pour ce 55e vendredi de manifestations continues, malgré la forte présence des forces de sécurité, c’est un tsunami humain qui a déferlé sur la capitale, Alger, et particulièrement autour de la Grande Poste.
Lire aussi : Vidéo. Algérie: diagnostiquée positive au covid-19, une femme dénonce les conditions de son hospitalisation
Les manifestants, qui sont loin d’être convaincus par le président Abdelmadjid Tebboune et ses promesses, continuent à réclamer un changement radical du système politique en Algérie et le départ de tous les symboles du régime. Ce fut l’occasion de scander les slogans habituels hostiles au pouvoir: «Tebboune mzouar djabouh la3askar makach char3ya echhab taharar houa li yaqarar dawla madania» (l’élection de Tebboune a été truquée, imposé par l’armée. Le peuple s’est libéré et lui seul décidera de l’instauration d’un Etat civil), «Dawla welad lehram yassqot enidham», «Dawla madania, machi askaria», etc.
Lire aussi : Vidéos. Algérie. 54e vendredi de Hirak: voici le nouveau slogan des manifestants
Outre le changement du système, les manifestants ont également demandé la libération de tous les détenus du mouvement de contestation. Des détenus envers lesquels, le nouveau régime, après avoir montré un petit signe d’apaisement, s’est raidi, comme en attestent les condamnations et les peines requises à l’encontre de certaines figures du hirak.
Le même déferlement humain a été enregistré à Bouira où les manifestants ont clairement affiché, travers leurs slogans, que rien n’arrêtera leur marche pour une deuxième république en entonnant: «El corona ma yoqtolch el hirak» (Le coronavirus ne tuera pas le hirak).
Par ailleurs, à Boumerdes, la manifestation a été réprimée et de nombreux manifestants ont été interpellés par la police.
