M. Tabbou a été condamné en première instance par le tribunal de Sidi Mhamed d'Alger à un an de prison dont six mois ferme et une amende de 50000 dinars.
En détention provisoire depuis septembre dernier, le chef de l’UDS était poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation, dont atteinte au moral de l’armée, atteinte à l’unité du territoire national, incitation à attroupement après son appel avec d’autres personnalités à manifester le 5 juillet dernier et des publications sur Facebook.
Placé en détention une première fois le 12 septembre après avoir été inculpé "d'atteinte au moral de l'armée" par un tribunal de Tipaza, à l'ouest d'Alger, Karim Tabbou avait été remis en liberté le 25 septembre. A nouveau arrêté dès le lendemain, il avait été inculpé cette fois d'"incitation à la violence" et une nouvelle fois incarcéré.
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Le militant devait sortir de prison jeudi après avoir purgé sa peine mais le procureur a interjeté appel à une date non précisée.
"L'affaire n'était pas programmée jusqu'à hier. On a été prévenu ce matin. On est venu en courant", a affirmé l’avocat Me Amine Sidhom.
Pour sa part, le vice-président de la Ligue algérienne des droits de l'Homme, Saïd Salhi, a déclaré : "On est abasourdi de ce qui arrive, pas seulement à Karim Tabbou mais à la justice algérienne. Cela dépasse l'entendement. On est choqué".
Avant de fonder l'UDS, M. Tabbou avait été de 2007 à 2011 premier Secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), plus ancien parti d'opposition d'Algérie.
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Selon des organisations de défense des droits humains, plusieurs dizaines de personnes restent en détention dans le cadre du mouvement de contestation qui secoue l’Algérie depuis le 22 février 2019.