Vidéo. Algérie: l'ex-Premier ministre Ouyahia menotté à l’enterrement de son frère

L'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia menotté à l'enterrement de son frère Laïfa Ouyahia, le lundi 22 juin 2020.

L'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia menotté à l'enterrement de son frère Laïfa Ouyahia, le lundi 22 juin 2020.. DR

Le 22/06/2020 à 19h15, mis à jour le 23/06/2020 à 21h41

VidéoActuellement emprisonné, l’ancien Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, a été autorisé à assister à l’enterrement de son frère Laïfa Ouyahia, décédé dimanche 21 juin d'un infarctus. Mais il est resté menotté et entouré par une dizaine de gendarmes pendant toute la cérémonie.

L’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia a perdu son frère et avocat Laïfa Ouyahia, mort dimanche 21 juin, d'une crise cardiaque. A la suite de ce drame familial, Ouyahia a été autorisé par les autorités judiciaires à assister à l’enterrement de son frère. 

Seulement, la manière dont s’est déroulé l’enterrement est humiliante pour les autorités algériennes.

En effet, non seulement Ahmed Ouyahia était entouré d’un nombre très important de gendarmes et d'agents de la sécurité nationale, mais comble de l’humiliation, les autorités l’ont maintenu menotté au cimetière.

Les caméras des différentes chaînes de télévision étaient braquées sur lui pour le filmer. Des images inédites et incroyables visant à l’humilier même dans ces moments difficiles.

Une situation qui a déplu même à ses opposants tant ce dispositif de gendarmes et de policiers semblait excessif.

Pour rappel, le frère et principal avocat de l'ex-Premier ministre s’était déplacé dimanche 21 juin au tribunal pour assister au procès d'Ahmed Ouyahia dans le dossier très attendu du patron du groupe ETTHB, Ali Haddad, ancien président du patronat algérien, dans des affaires de corruption. Au cours du procès, il a eu un malaise avant de quitter le tribunal. Il a été transféré à l’hôpital après une crise cardiaque. Ensuite, il est rentré à son domicile où il a rendu l’âme malgré les tentatives de réanimation.

Juste après l’annonce de son décès, le juge a tenu à présenter à l’ancien Premier ministre ses condoléances avant de l’autoriser à assister aux funérailles de son frère. Il a également reporté le procès à une date ultérieure.

Par Karim Zeidane
Le 22/06/2020 à 19h15, mis à jour le 23/06/2020 à 21h41