Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal risquent de rester encore de longues années en prison.
En effet, lors de son réquisitoire dans le procès en appel des deux derniers Premiers ministres de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, le procureur général auprès du tribunal Sidi M’hamed n’a pas été clément, et a demandé 20 ans de prison ferme à l’encontre de ces deux anciens hommes forts du régime Bouteflika.
Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal sont sous le coup de poursuites judiciaires dans le cadre de procès liés à des malversations opérées dans des unités de montage automobile, et à cause du financement occulte d'une campagne pour un cinquième mandat voulu pour l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.
Le procureur a également requis 15 ans de prison ferme à l’encontre d'anciens ministres qui détenaient les portefeuilles de l’Industrie, Mahdjoub Beda, et Youcef Yousfi, dans les gouvernements de Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia.
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Parallèlement, à l’encontre des anciens ministres Abdelghani Zaalane et Yamina Zerhouni, le procureur a requis 10 ans de prison ferme.
La même peine a été requise pour des oligarques proches du clan Bouteflika, et le procureur a requis 10 ans de prison à l’encontre de Ali Haddad, Mohamed Baïri, Atmane Mazouz et Hadj Saïd.
Le juge a par ailleurs requis plusieurs peines de prison à l’encontre de plusieurs autres personnalités impliquées dans la campagne pour un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika et dans le fiasco de l’industrie automobile algérienne.
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Rapelons qu'en décembre 2019, les Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont été condamnés à respectivement 15 et 12 ans de prison ferme.
A travers ce procès, les nouvelles autorités algériennes comptent solder les comptes des dirigeants de la classe politique algérienne durant le dernier mandat de Abdelaziz Bouteflika, et surtout sanctionner l'échec retentissant de l’industrie automobile algérienne.
Cet échec, les nouvelles autorités algériennes ont du mal à le supporter, surtout face aux succès de l'industrie automobile dans le pays limitrophe, le Maroc. En conséquence, en Algérie, tous ceux qui ont été impliqués, de près ou de loin, à cette politique vont devoir payer cet échec.