Une fois encore, les juges du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger ont eu la main lourde à l’encontre des oligarques et hommes politiques de l’ère Bouteflika jugés dans le cadre des procès pour corruption.
Cette fois, c’est l’oligarque Ali Haddad, ancien patron du Forum des chefs d’entreprises (FCE), le patronat algérien, qui était à la barre, en compagnie des ex-Premiers ministres de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, et de plusieurs autres personnalités, pour «corruption».
Au terme de ce procès, l’oligarque Ali Haddad a été condamné à 18 ans de prison ferme, 8 millions de dinars d’amende et à la saisie de tous ses biens (sociétés, maisons, comptes bancaires, etc.) en Algérie et à l’étranger.
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Les frères de l’ancien patron des patrons algériens Rebouh, ex-président du club USMA, Mohand, Ouamer et Améziane ont écopé chacun de 4 ans de prison ferme et de 8 millions de dinars d’amende.
Les ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont été condamnés chacun à 12 ans de prison ferme et à 1 million de dinars d’amende.
Ainsi, pour les ex-Premiers ministres de Bouteflika, les procès se succèdent et les condamnations s’accumulent.
Dans le cadre de cette même affaire, l’ancien ministre des Transports et des travaux publics, Amar Ghoul, a écopé d’une peine de 10 ans de prison.
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D’autres pontes de l’ancien régime ont été aussi condamnés à la prison ferme, dont Zaalane (3 ans), Mahjoub Bedda (2 ans) et Youcef Yousfi (2 ans).
Et c’est Abdeslam Bouchouareb, ancien ministre de l’Industrie, en fuite à l’étranger, qui écope de la peine la plus lourde. Jugé par contumace, il écope d’une peine de 20 ans de prison ferme.
Les condamnés étaient poursuivis pour blanchiment d’argent, pressions sur des fonctionnaires afin d’obtenir d’indus avantages, corruption de fonctionnaires et financement occulte de campagne électorale.
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Les chefs d’accusation du procès d’Ali Haddad concernent plusieurs grands projets d’infrastructures publiques obtenus par les entreprises de l’oligarque, dont l’autoroute Boudouaou-Zéralda, la pénétrante de l’aéroport international d'Alger, l’autoroute est-ouest, et le stade de Tizi-Ouzou.
Après le procès d’Ali Haddad, un autre procès de l’oligarque Mahieddine Tahkout et de ses frères s’ouvre le jeudi 2 juillet. Les anciens Premiers ministres Sellal et Ouyahia et d’autres ministres (Bouchouareb, Zaalane, Youcef Yousfi, Amar Ghoul) seront également dans le box des accusés.