Safiane Marrakchi, journaliste d'une chaîne libanaise, huit mois de prison déjà purgés. Khaled Drareni, représentant de l'Ong Reporters sans frontières, sous mandat de dépôt depuis mars dernier. Et voilà que deux autres de leurs confrères viennent de subir les foudres du régime pour des raisons tirées par les cheveux.
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En effet, accusation ne pouvait être plus fallacieuse que celle-là pour mettre en prison un journaliste ainsi que son réalisateur. Les autorités algériennes reprochent à Moncef Aït Kaci et Ramdane Rahmouni "d'avoir travaillé pour une chaîne étrangère sans autorisation, ni accréditation" et d’"avoir reçu des financements de l’étranger". Des accusations d'un autre âge, que les autorités algériennes semblent clairement assumer, d'autant qu'il ne s'agit pas d'une première.
L'ONG Reporters sans frontières (RSF) se dit très inquiète, tout en dénonçant la "répression accrue de la liberté de la presse".
En effet, avant les journaliste et caméraman de la chaîne française, c'est Sofiane Marrakchi, le correspondant de la chaîne libanaise, Al-Mayadeen qui a été embastillé pour, dit le régime algérien, "avoir introduit illégalement en Algérie du matériel sensible". En réalité, il s'agissait simplement de son outil de travail avec évidemment une caméra et des accessoires électroniques ou informatiques lui permettant de mener correctement sa profession.
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On pourrait penser qu'il s'agit d'une démarche visant à intimider la presse, notamment internationale pour qu'elle ne relaie pas les informations sensibles, mais le régime veut clairement sanctionner et instaurer un climat de terreur parmi les journalistes. Preuve en est que Soufiane Marrakchi a bel et bien purgé sa peine de 8 mois de prison ferme avant de humer l'air libre d'Alger. Les deux correspondants de France 24 sont exposés à une détention au moins aussi longue.
Le représentant de Reporters sans frontières Khaled Drareni, très actif durant les manifestations du Hirak, est également en prison depuis le mois de mars dernier. Il sera jugé la semaine prochaine pour "attroupement non armé" et "attente à l’intérêt nationale".
Il convient de rappeler que Moncef Aït Kaci n'a, à aucun moment, ménagé le régime lors des manifestations du Hirak. Tous les vendredis, il était au cœur des évènements rapportant avec fidélité, la détermination des Algériens à prendre leur destin en main.