L’absence prolongée du président Abdelmadjid Tebboune pour cause de maladie pose à nouveau des questions sur la gouvernance et la réalité du pouvoir en Algérie. Déjà, les débats se multiplient sur l’empêchement et la vacance du pouvoir en Algérie, après plus d’un mois d’absence du président.
Les multiples informations faisant état de la sortie de l’hôpital du président ne rassurent pas les Algériens, dont nombreux sont ceux qui pensent déjà à l’après-Tebboune.
Et c’est dans cette optique que s’inscrit la lettre d'anniversaire de Rachid Nekkaz, écrite de sa cellule de la prison de Koléa, dans la wilaya de Tipaza, et envoyée aux Algériens à l’occasion de la date d’anniversaire de son incarcération.
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Dans sa lettre, Nekkaz dit clairement qu’il veut parler aux Algériens de «l’absence prolongée et inquiétante du président de la République Abdelmadjid Tebboune, dont la dernière apparition publique remonte au 15 octobre 2020 au moment de la visite du ministre français des Affaires étrangères. Hospitalisé mystérieusement depuis le 28 octobre 2020 en Allemagne, suite officiellement à une infection par le Covid-19, le président de la République Abdelamadjid Tebboune a disparu des consciences, de al presse et des chaînes de télévision, aucune image de lui depuis. C(est situation rappelle celle de son prédécesseur, le président Abdelaziz Bouteflika, dont l’absence a paralysé le fonctionnement de l'Etat. Malheureusement, l’histoire semble aujourd’hui se répéter dangereusement».
Face à cette situation, il propose aux Algériens une idée qu’il qualifie de «simple et pragmatique», visant à «restaurer la confiance entre le peuple et les décideurs».
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Face à l’incertitude qui entoure la maladie du président Tebboune, il a, dans sa lettre, proposé «la formation, pendant douze mois, d’un gouvernement de transition soutenu par l’Armée nationale populaire, et constitué de personnalités nationales respectées».
Et Nekkaz cite quelques personnalités algériennes qui ont globalement soutenu le mouvement populaire algérien, le Hirak, parmi lesquelles Abdallah Djaballa, Zoubida Assoul, Karim Tabbou, Mostefa Bouchachi, etc.
Ce gouvernement aura pour principale mission de «jeter les fondations de l’Algérie du 21e siècle», avec «comme objectif concret de récupérer nos richesses nationales et d’aider notre peuple à sortir de la misère sociale dans laquelle il est plongé depuis un an, dans l’indifférence générale».