Rachid Nekkaz a été arrêté dès sa descente d’avion à l’aéroport Houari Boumédiène d'Alger hier, mercredi 4 décembre. Ce leader politique, militant des droits humains et homme d'affaires, a été placé en détention provisoire par le juge d’instruction près le tribunal algérois de Dar El Beida et se trouve actuellement dans une cellule de la prison d’El Harrach.
Son arrestation intervient après qu'il ait annoncé, depuis l’Espagne où il se trouvait, sa volonté de porter plainte contre le chef de l’armée algérienne, le général Gaïd Salah
Arrêté dès son arrivée à Alger, Rachid Nekkaz s'est vu notifier une série de chefs d'accusation par le juge d'instruction: «atteinte à l’unité nationale», «incitation à la violence par le biais des réseaux sociaux» et «planification d’opérations destinées à empêcher les citoyens à effectuer leur devoir électoral», selon un communiqué rapporté par la télévision publique algérienne, que les téléspectateurs algériens se plaisent à surnommer ironiquement «la terrestre».
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Quelques heures avant qu'il ne s'envole pour son pays, en Espagne, Rachid Nekkaz avait annoncé sur l'un de ses comptes sur un réseau social sa volonté de porter plainte contre le chef d’État-major de l’ANP, le général Ahmed Gaid Salah.
Le militant et homme d'affaires l’accuse de violer l’article 55 de la Constitution algérienne garantissant à l'ensemble du peuple algérien de jouir «de ses droits civils et politiques» et «de choisir librement le lieu de sa résidence et de circuler».
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De son côté, régime militaire algérien avance que l’arrestation de Rachid Nekkaz et son placement en mandat de dépôt intervient après qu’il ait annoncé sur les réseaux sociaux, le 4 novembre dernier, être favorable à l’exécution de députés qui voteraient en faveur d'une loi très controversée sur les hydrocarbures, visant à assouplir et simplifier le régime juridique et fiscal de ce secteur vital de l'économie du pays.
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Les opposants à cette loi, considèrent par ailleurs que le gouvernement par intérim, dirigé par Noureddine Bédoui, qui est à l’origine de cette loi est illégitime. Ils dénoncent ainsi la volonté du régime en place de dilapider la rente pétrolière.
Depuis la chute de Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée, tient à lui seul les rênes de l’Algérie et, à 7 jours de l'organisation d'un scrutin présidentiel très contesté, prévu le 12 décembre, est l'unique homme fort du pays.